Tout commence par une conversation intérieure entre toi… et toi. Le sexe est infiniment meilleur quand on se sent bien dans son corps. Et même si cela peut paraître simple, voire évident, c’est en réalité l’un des accomplissements les plus difficiles d’une vie. L’acceptation totale et absolue de son corps est un défi permanent pour la plupart des gens. Mais une fois que tu y arrives ? Une fois que tu peux apprécier et célébrer l’unicité de ton propre corps, tu es sur la voie d’un plaisir sexuel de très haut niveau.
Voici ce qui ne t’aidera pas : te comparer aux parties nues qu’on voit dans la pornographie. Crois-moi quand je te dis que les parties génitales de personne ne ressemblent à ça dans la vraie vie. En tant que femme, je trouve personnellement que le porno est bien plus excitant quand les vulves ont l’air réelles, charnues, juteuses et, oui, un peu en désordre, parce que je peux alors vraiment m’imaginer à leur place (salut !) en train de recevoir du plaisir, et non un vagin généré par une IA ou celui d’une patiente de labiaplastie de 20 ans.
Quand tu atteins ce niveau d’intimité avec ton prochain·e partenaire, souviens-toi de ceci : rien n’est plus sexy que l’humour ; et bien souvent, rien n’est plus drôle que le sexe. Tu es inquiet·e de la forme ou de la couleur de certaines choses… du côté anti-bouton de rose ? Dis : « Bébé, la prochaine fois que tu seras là-dessous, tu me dis ce que tu vois ? Un genre de test de Rorschach ! » C’est une super manière de vraiment se regarder, de se sentir à l’aise ensemble, tout en gardant les choses légères mais vraies.
Si tu es complexé·e par ton odeur… j’aime bien cette astuce : trouvons un mot de code si l’un·e de nous doit vite passer sous la douche. Genre… INSÈRE LE MOT LE PLUS RIDICULE QUI TE VIENT EN TÊTE. Onomatopée ? Bubble tea ? Platitudes ? Les fous rires que vous aurez.
Mais tu peux aussi être sincère. Par exemple, tu peux dire : « Hé, j’ai toujours été complexé·e par mes poils pubiens. T’en penses quoi ? C’est trop le bordel là-dessous ? Je devrais tout raser ? » Et ajoute une petite touche sexy : « Tu veux m’aider ? »
Enfin, sans minimiser cette conversation cruciale sur la positivité corporelle, je veux quand même te dire que, qui que soit la personne avec qui tu couches, elle est juste heureuse d’avoir du sexe avec toi. Point. Fin de l’histoire. La seule chose qu’elle pense, c’est : « Quelle chance j’ai. » Alors ne perds pas trop d’énergie, de stress, de séries d’abdos ou de séances de Kegel. Parle de ton corps avec des yeux brillants et le cœur ouvert. Ris de tes petites bizarreries, de tes imperfections, de tes insécurités stupides, habillé·e ou nu·e. Sois reconnaissant·e pour ton corps en bonne santé, pour tes désirs excitants et bouillonnants ; et essaie de t’aimer aussi fort que tu le peux. C’est honnêtement le secret de tout.